Trottinettes non homologuées : les risques, l’assurance et l’absence de SAV en France
Les trottinettes électriques ont envahi nos villes et représentent aujourd’hui un moyen de déplacement
pratique, économique et ludique. Mais derrière certains modèles très attractifs, vendus surtout sur
Internet et sur les marketplaces, se cache une réalité beaucoup moins rassurante : celle de la
trottinette non homologuée, interdite sur la voie publique et quasiment impossible à assurer
ou à faire réparer en France.
Cet article a pour objectif d’expliquer clairement comment reconnaître ces trottinettes non conformes,
quels sont les risques pour l’utilisateur, et pourquoi il est essentiel de privilégier des modèles
homologués, suivis et réparables.
Comment reconnaître une trottinette non homologuée sur les marketplaces ?
De nombreuses trottinettes sont proposées sur des marketplaces connues, souvent présentées comme
« vendues par un vendeur européen » avec un pays d’expédition à l’étranger
(souvent des pays d’Europe de l’Est, comme la Pologne).
Plusieurs indices doivent immédiatement vous alerter :
- La mention « Vendu et livré par [Vendeur X] » et non par l’enseigne elle-même.
- La ligne « Pays d’expédition : Pologne » (ou tout autre pays étranger).
- Et surtout, tout en bas de la fiche produit, en petit, un texte du type :
« Cher client, veuillez noter que le produit n’est pas autorisé à circuler sur la voie publique,
veuillez commander avec prudence. Merci pour votre coopération. »
Cette phrase est loin d’être anodine : elle signifie clairement que
la trottinette n’est pas homologuée pour circuler sur la voie publique et ne dispose pas de
certificat de conformité (COC). Il s’agit donc d’une trottinette non homologuée, limitée en
théorie à un usage sur terrain privé.
Trottinette non homologuée : interdite sur la voie publique
En France, pour qu’une trottinette électrique puisse circuler sur la voie publique, elle doit respecter
un certain nombre de critères techniques et réglementaires, et être conforme au cadre légal applicable
aux EDPM (Engins de Déplacement Personnel Motorisés).
Une trottinette non homologuée :
- ne répond pas aux exigences de sécurité et de conformité en vigueur,
- ne dispose pas de certificat de conformité (COC),
- est officiellement interdite sur la voie publique.
Un utilisateur qui circule malgré tout avec ce type d’engin sur la route ou en ville s’expose à des
sanctions, mais surtout à un risque juridique important en cas d’accident.
Assurance : un faux sentiment de sécurité
Beaucoup d’utilisateurs pensent être protégés parce que leur trottinette est couverte par une
assurance. En pratique, certaines compagnies acceptent de délivrer un contrat d’assurance sur la base
des déclarations de l’assuré, qui coche une case confirmant que son véhicule est conforme.
Mais en cas d’accident grave, le fonctionnement réel est très différent :
- L’expert missionné par l’assurance vérifie l’homologation de la trottinette.
- Si l’engin est une trottinette non homologuée, donc non conforme : aucune indemnisation ne sera versée.
- La responsabilité civile et financière repose alors entièrement sur l’utilisateur.
Même si le contrat d’assurance existe, il ne protège pas réellement l’utilisateur lorsque le véhicule
est non conforme. C’est ce qui en fait un faux sentiment de sécurité.
À cela s’ajoute un autre point crucial : comme il ne s’agit pas d’un modèle homologué, il n’existe
aucun réparateur agréé, aucun réseau de service après-vente officiel. En cas de sinistre ou
de dommage, aucune réparation sérieuse n’est possible en France.
SAV et réparations : impossibles en France pour une trottinette non homologuée
La plupart des utilisateurs découvrent ce problème trop tard : leur trottinette non homologuée,
achetée sur une marketplace, n’est tout simplement pas prise en charge par les ateliers spécialisés.
Les réparateurs sérieux refusent logiquement d’intervenir sur :
- la batterie,
- l’électronique,
- les contrôleurs,
- les câblages internes non conformes.
Ce refus est lié à des enjeux de sécurité (risques d’incendie, d’électrocution, etc.) et
de responsabilité légale. Les ateliers ne peuvent pas engager leur responsabilité sur un
produit qui ne respecte pas les normes.
Dans le meilleur des cas, seuls des services très limités pourront être proposés :
changement de pneu, réglage de frein, voire quelques interventions mécaniques simples. Mais en cas de
panne électronique ou de défaut de batterie, il n’y a aucune solution locale.
Un SAV uniquement à l’étranger
Pour une trottinette non homologuée achetée auprès d’un vendeur étranger, le seul recours théorique est
souvent le renvoi de l’engin vers le fournisseur, à l’étranger :
- frais d’expédition très élevés,
- délais très longs,
- risque de perte ou de dégâts pendant le transport,
- absence de suivi réel ou de communication claire,
- aucune garantie que la trottinette sera réellement réparée.
Concrètement, pour l’utilisateur, le SAV est quasiment inexploitable. La trottinette
devient rapidement un produit consommable, impossible à maintenir dans la durée.
Pas de garantie légale française ni de pièces détachées
Autre conséquence directe : comme la trottinette non homologuée est vendue en dehors des circuits
officiels, elle ne bénéficie pas de la garantie légale de conformité telle qu’elle est
appliquée en France.
Cela signifie :
- pas de garantie légale de 2 ans applicable selon le droit français,
- pas de réseau de distribution officiel,
- pas de pièces détachées disponibles sur le territoire,
- pas de stock de batteries ou de contrôleurs de remplacement.
En cas de panne importante, la trottinette est donc, dans les faits, bonne à jeter.
Comment choisir une trottinette vraiment conforme ?
Pour éviter ces pièges, quelques réflexes simples peuvent faire toute la différence au moment de
l’achat :
- Vérifier la présence d’un certificat de conformité (COC) et d’une homologation adaptée
(EDPM ou cyclomobile léger selon le type d’engin). - Privilégier les enseignes spécialisées et les magasins physiques capables de vous
expliquer clairement la réglementation, l’usage autorisé et les conditions de garantie. - S’assurer de la disponibilité des pièces détachées (pneus, freins, contrôleurs,
batterie, etc.) et de l’existence d’un SAV local en France. - Ne pas se fier uniquement au prix ou à la puissance annoncée : une trottinette très puissante,
non homologuée, non réparable et non assurée peut coûter très cher à long terme.
La mission d’Out & Fun : une mobilité électrique sûre et suivie
Chez Out & Fun, notre rôle ne se limite pas à vendre des trottinettes électriques.
Nous nous engageons à :
- conseiller des modèles conformes à la réglementation française,
- garantir des trottinettes assurables et réparables,
- assurer un SAV local et la disponibilité des pièces détachées,
- informer les utilisateurs sur les risques liés aux trottinettes non homologuées.
La mobilité électrique doit rester une solution pratique et sécurisée, pas une source de
problèmes techniques, juridiques ou financiers. Avant d’acheter, n’hésitez pas à demander conseil à un
professionnel spécialisé.
Pour toute question sur le choix d’une trottinette électrique, la réglementation EDPM, l’assurance ou le
SAV, l’équipe Out & Fun est à votre disposition pour vous accompagner.
